Agir contre les violences faites aux femmes

Si vous me suivez sur Instagram, vous avez certainement vu ce qu’il s’est passé la semaine dernière en story. Certains d’entre vous m’ont même peut-être découverte comme ça, bienvenue et désolée de vous avoir accueillie durant cette crise bien trop triste.

Il y a une semaine, une d’entre vous m’a appelée à l’aide par message privé sur Instagram parce qu’elle était en détresse, confinée avec un compagnon violent et n’avait aucune issue à cette situation. J’ai forcément été très touchée par la question puisque j’ai été victime aussi de violences conjugales il y a quatre ans. J’aurais aimé que quelqu’un fasse quelque chose pour moi et me sorte de cette situation mais je n’ai pas eu cette chance parce que je n’ai jamais osé parler.

Lundi, Julie a eu le courage de me dire ce qui lui arrivait et m’a demandé de l’aide. Elle était sur Lyon et m’a demandé si quelqu’un pouvait l’aider et l’héberger quelques jours le temps de trouver une solution. J’ai donc relayé cette demande en story vers 19h30 et très rapidement, notre incroyable communauté s’est mobilisée pour lui trouver une solution.

L’association Nous Toutes Angers m’a contactée très vite et m’a mise en contact avec une association de Lyon (Collages Féministes Lyon) pour trouver de l’aide à Julie. À 23h, trois personnes de l’association arrivaient chez Julie pour l’aider et l’emmener loin de cet homme violent. Elle a pu être hébergée pour la nuit avant d’être logée dans un appartement depuis mardi et jusqu’à ce qu’elle trouve une autre solution.

Depuis cette histoire, tout s’est enchaîné très vite : plusieurs journalistes se sont intéressés à moi pour relayer cette action solidaire. Je n’aurais jamais pensé, au moment où j’ai publié ma première story lundi soir, qu’on puisse aider si rapidement cette jeune femme, et encore moins qu’on parlerait de moi suite à ça. C’était évidemment tout naturel de ma part de venir en aide à une personne en détresse.

Pourtant, en quelques jours, j’ai vu fleurir plusieurs articles à mon sujet dans plusieurs journaux de la région : Le Maine Libre, Ouest France, le Courrier de l’Ouest et j’ai été appelée pour un passage radio sur Sweet FM. Mon action a également été énormément relayée sur Instagram et sur LinkedIn et je ne compte pas le nombre de messages de félicitations, de remerciements et de soutien que j’ai pu recevoir.

Si je vous parle de ça aujourd’hui, ce n’est pas pour vous dire que j’ai fait une belle action et que j’ai sauvé une vie, ni pour me vanter de tout ça, pas du tout. C’est plutôt pour vous dire qu’on est capable de faire tellement pour aider les femmes en détresse et qu’il ne faut pas négliger la portée des réseaux sociaux. J’ai eu envie de rappeler ici ce qu’il s’est passé et de vous partager quelques informations à ce sujet.