Il faut que je te parle. Comme avant. Sans me poser trop de questions. Parce ce blog, c’est ça, à l’origine. Beaucoup de moi, de mes sentiments et aujourd’hui, j’ai besoin d’en parler.
J’ai le coeur tout mou. Ça a toujours été le cas. Mais en ce moment, j’ai le coeur tout mou ET le coeur lourd. Donc j’ai besoin que ça sorte. Je suis sûre que je ne suis pas toute seule. Peut-être que tu vas te reconnaître dans ces quelques mots, peut-être que ça te fera du bien et que tu te sentiras moins seul(e).
Je prends les choses trop à coeur
Je crois que c’est ça, ça vient sûrement de moi parce que je sais que tout le monde n’est pas comme ça. Mais le moindre mot de travers lance une tonne de questions en boucle dans ma tête.
Je me répète. Je n’ai jamais eu beaucoup d’amis. Je crois que c’est pour ça que je m’attache si vite aux gens. Je suis sûrement trop naïve. Je ne me méfie pas, je donne mon amour et ma confiance bien trop vite parfois. En fait, j’ai tellement souffert d’être seule et tellement rêvé d’être aimée… que je donne tout.
On me le reproche parfois. Trop à 100%. Alors que je suis déjà la première à en souffrir. Parce que ça veut dire que je prends tout à coeur, que tout est important pour moi et que je suis incapable de prendre du recul sur quelque chose qui me touche.
J’ai toujours été un peu parano en amitié. J’avais l’impression qu’on me parlait uniquement pour se moquer de moi, au collège. Au lycée, je ne voulais pas sortir parce que j’avais peur qu’on m’invite uniquement pour me piéger. En soirée, je ne voulais jamais arriver seule parce que j’avais peur qu’on m’ait menti, qu’il n’y ait pas de soirée, qu’on m’ait piégée.
En l’écrivant, je me rends compte à quel point c’est ridicule. Et tu n’imagines pas comme j’en ai souffert. Aujourd’hui, j’ai l’impression que ça va un peu mieux. J’arrive à accepter des invitations, à oser sortir et dire oui. Mais je prends sur moi, parce que cette pensée ne me quitte jamais vraiment.
Et maintenant ?
Je croyais que ça allait mieux. À 27 ans. En fait non. C’est par vagues et ça revient. Il suffit qu’on ne me réponde plus trop pendant quelques jours, qu’on annule quelques sorties… C’est reparti. Mon cerveau tourne en boucle, analyse tout. Ça m’épuise. Et ça me fait mal.
Et j’ai envie de tout plaquer, de tout lâcher, d’abandonner. Mais je ne peux pas. Je crois trop en l’humain et en l’amour pour abandonner. Je m’accroche. En vain.
Ces dernières semaines, c’est compliqué. On m’a fait des réflexions pas très justifiées. On m’a reproché des choses que je ne maîtrisais pas. On m’a dit qu’on n’avait pas le temps. On m’a menti.
Rien de grave en fait. Mais je crois surtout que ça relance des souvenirs. Ou des traumatismes même. Faudrait que j’en parle à ma psy en EMDR d’ailleurs, on pourrait travailler ça. Un jour. Parce que j’ai encore trop de choses à régler avant.
En fait, je suis cassée ?
Je me dis ça bien trop souvent. Je croyais que ça allait mieux. Presque un an de traitement, on a énormément réduit les doses, j’étais contente. Mais en fait je crois que je suis encore bien loin d’être guérie. On ne guérit jamais vraiment de la dépression. Mais je croyais quand même que ça allait mieux.
Mais ça va mieux quand tout va bien en fait. Le moindre truc de travers, c’est fini. J’ai le coeur tout mou, envie de pleurer dès que je parle. Et plus rien ne va. En fait. Envie de tout arrêter, de tout plaquer pour m’enfermer chez moi, ne plus voir personne. Comme si ça pouvait régler le problème. Je sais que non.
Bref. Cet article, il est plus pour moi que pour toi. Je crois que ce n’est pas très lisible ni compréhensible. Si ça te fait du bien, tant mieux. Sinon, je reviendrai avec un article plus travaillé. Merci de l’avoir lu entièrement quand même.
2 Commentaires
Tellement touchante Albane ! Tu n’es pas seule on est là, je suis là ! Prends soin de toi 🥰
Auteur / autrice
Merci beaucoup ❤️