L’impact des statistiques sur le mental

C’est là que les chiffres ont commencé à me monter à la tête, quand j’ai compris qu’ils ne remonteraient pas parce que mon compte était trop ancien pour que l’algorithme ne le fasse remonter alors que de moins en moins de personnes s’y intéressaient. Donc quand on me demandait mes statistiques au quotidien, c’était une véritable pression pour moi : je ne voulais pas décevoir les marques avec lesquelles j’aime travailler et j’avais honte de ce que je faisais. Alors je travaillais deux fois plus pour produire encore plus de qualité, mais ce n’est pas si simple et ça ne changeait rien. Donc forcément, au bout d’un moment, j’abandonnais et je n’avais plus envie de rien.

Evidemment, cette pression est devenue difficile à vivre jusqu’au jour où j’ai sérieusement envisagé de tout arrêter, de fermer mes réseaux et de ne plus jamais regarder ces chiffres. J’y ai sérieusement réfléchi mais cette décision me faisait encore plus de mal. J’ai commencé il y a huit ans pour partager avec vous et même si vous êtes bien moins qu’il y a quatre ou cinq ans, vous êtes encore là et je n’ai pas encore envie de terminer cette relation avec vous. Il fallait donc que je trouve une solution viable.

Je ne voulais plus me torturer avec les chiffres, je ne voulais plus les envoyer aux marques, je ne voulais plus avoir honte devant les nouveaux créateurs qui explosent, je ne voulais plus avoir honte de mon travail, alors j’ai décidé de tout faire exploser. Aujourd’hui, je vous annonce publiquement mes chiffres absolument minables et honteux et c’est un vrai poids qui s’envole de mes épaules. Je n’aurai plus cette pression, je n’aurai plus honte parce que je sais combien je travaille et que c’est ça, le plus important.

Vous vous demandez sûrement où je veux en venir ? Je repars à zéro. Ceux qui me suivent depuis quelques années m’ont vu le faire sur YouTube (pour des raisons différentes) où j’ai lâché une chaîne à 30 000 abonnés pour repartir du bon pied sur une nouvelle. Aujourd’hui, je lâche ce compte rempli de stress avec 40 000 abonnés dont 35 000 inactifs et je repars à zéro. Un nouveau compte, pour une vie plus sereine sur internet : plus de partage avec les gens qui aiment encore ce que je fais et veulent me suivre, même s’ils ne sont que 10 mais surtout plus de plaisir parce que moins de pression.

Je prépare cette transition depuis quelques temps (d’ailleurs, au moment où je rédige cet article, on est en réalité le 8 décembre) et je me sens déjà plus à ma place, motivée par ce changement. Vous avez peut-être remarqué que le design du blog avait changé aussi, j’ai décidé de donner une nouvelle vie à tout ce que je fais sur internet et si vous souhaitez continuer à me suivre, plus sereine et plus heureuse dans mon travail, je vous invite à me rejoindre dès le 1er janvier sur instagram sous le nom d’@enabla.