Hello !
Il y a six ans, j’ai lancé ma première vidéo sur internet, j’ai mis un pied dans un monde que je ne connaissais pas et que j’ai découvert jour après jour. Au début, je ne savais pas que je pouvais intéresser des marques, encore moins que je pouvais gagner de l’argent et j’avais la pression quand j’ai eu cent abonnés tant c’était énorme.
Six ans plus tard, j’ai envie de vous partager mes erreurs concernant les partenariats, parce qu’il est important de savoir les reconnaitre et qu’elle pourraient vous intéresser, mais aussi pour aider peut-être ceux et celles qui se lancent à ne pas faire les mêmes.
ACCEPTER UN PARTENARIAT SANS CONTREPARTIE
Ça arrive de plus en plus j’ai l’impression, mais aujourd’hui je le refuse automatiquement. On me contacte, on me propose un code promo de 15 ou 20% pour ma communauté, on me dit que dès que j’aurai fait 10 ventes, j’aurai le produit moi aussi. Une fois, j’ai accepté. Plus jamais.
Au début, je me suis dit que c’était bien, ça permettait de proposer une réduction à mes abonnés et que je n’étais pas là pour recevoir des produits pour moi mais bien pour partager avec vous. Puis j’ai vite réaliser que je me faisais avoir, c’était de la pub gratuite, on profitait de moi. Mais surtout, ça veut dire que je mets en avant quelque chose que je n’ai pas encore testé, que les dix premières personnes peuvent être déçues avant que je ne me rende compte que le produit n’est finalement pas si bien.
Bref, j’ai fait l’erreur une fois, mais il est à présent hors de question que j’accepte de parler d’une marque ou d’un produit sans l’avoir testé. Pour vous, pour ne pas vous proposer quelque chose dont je ne sais rien, mais aussi pour moi : ne pas me faire avoir et travailler gratuitement.
Ça vaut bien évidemment aussi pour les marques qui me proposent de recevoir un produit à 10€ en échange de trois stories et deux posts. Hors de question. Mon travail a un coût. Si je veux garder un contenu de qualité, je dois être rémunérée à ma juste valeur, en nature ou en cash, mais selon ce que valent mes posts. Je préfère refuser plus de partenariats mais ne pas me dévaluer.
J’ai un peu dérogé à la règle durant le calendrier de l’avent, mais les marques vous gâtaient donc je me suis autorisé ce petit écart. Le minimum c’est toujours au moins un produit reçu pour moi et un concours ou un code promo pour vous, que tout le monde soit gagnant.
ACCEPTER D’ÊTRE DÉVALUÉE
On pourrait se dire que c’est tant pis pour moi, si j’accepte de n’être payée que 150€ la photo alors que le marché est nettement au-dessus. J’ai moi-même fait l’erreur de me dire que si une marque ne veut pas mettre plus, c’est toujours mieux d’avoir 150€ que rien du tout. Et puis, je ne vais pas me plaindre d’être payée une telle somme pour poster une photo, même si d’habitude c’est plus et que toutes les copines gagnent mieux que moi.
Eh bien en fait si, c’est une erreur. Déjà, parce que je perds en crédibilité auprès des marques : je montre que je ne sais pas combien valent mes posts et mon travail et que je suis prête à revoir les prix à la baisse pour un partenariat. Et puis quoi ? Je ne vais pas vendre mon âme, je dois travailler pour le salaire que je mérite, alors c’est fini ça !
Mais surtout, et là je m’adresse aux influenceurs qui pourraient faire les mêmes erreurs que moi, j’ai décrédibilisé sans le vouloir le travail des autres. Parce que si certains acceptent de vendre leurs posts à des prix aussi bas, les marques n’iront que vers eux, et tous ceux qui font du bon travail ne seront plus jamais payés à leur juste valeur. On ne peut dont pas accepter d’être dévalué.
Je n’ai pas commencé pour gagner de l’argent ni pour recevoir des produits gratuitement. Donc tant pis si je passe à coté de cette collaboration parce que je refuse d’être payée moins que le prix que mes posts valent. Tant pis pour la marque, qui n’aura pas cette publicité. Mais à présent, je refuse de m’abaisser à ça et d’être toujours trop gentille.
Je préfère accepter des partenariats non-rémunérés pour aider des petites marques qui débutent plutôt que me dévaluer et vendre une photo à un prix dérisoire à une marque qui paie des milliers d’euros pour les autres. Je travaille tout autant, je mérite tout autant. C’est tout.
NE PAS OSER DÉMARCHER
Très longtemps, je me suis dit que c’était réclamer de l’argent et des produits et qu’à la base, je n’étais pas là pour ça. Je refusais de contacter les marques et j’attendais qu’elles me contactent. Et puis un jour, lors d’un événement, j’ai parlé avec les responsables d’une marque, qui m’ont dit qu’ils étaient dans le même cas.
Ils n’osent pas démarcher les influences parce qu’ils savent qu’on reçoit un millier de mails et qu’on est un peu noyés, ils ne veulent pas se perdre dans la masse donc ils préfèrent être contactés directement. A partir de ce moment, j’ai commencé à démarcher des marques qui me plaisaient et plairaient à ma communauté.
Très vite, j’ai vu que ça portait ses fruits, j’ai pu travailler avec des marques qui me correspondaient plus et j’y ai gagné : financièrement mais aussi humainement et en qualité de collaborations.
Je crois qu’il faut avoir ce déclic, comprendre qu’on gagne de l’argent avec cette activité, que c’est devenu un métier et qu’il faut agir en conséquence. Ne plus avoir peur d’en gagner et même de vouloir en gagner (il faut bien manger !) mais surtout être fière de pouvoir en gagner en faisant ce qu’on aime.
EN FAIRE TROP D’UN COUP
C’est assez difficile à gérer… Ce serait beaucoup plus simple si on pouvait avoir un partenariat par semaine toute l’année, ou deux même. On aurait un salaire fixe, pas de stress, une organisation au top, ce serait le monde des bisounours. Mais non !
Pendant les périodes de Noël ou les soldes, c’est le rush : des dizaines de propositions par jour, des prix alléchants, des produits qui vendent du rêve, des promesses de collaborations sur le long terme, on a envie de tout accepter et de tout tester. Mais non !
Déjà, parce que votre communauté va se lasser de ne voir que ça et ne vous fera plus confiance, mais surtout parce que vous n’aurez jamais le temps de tout tester, vous serez toujours dans le rush pour prendre les photos, les poster à temps et vous aurez déjà reçu trois mails de relance parce que vous avez pris du retard.
C’est parfois frustrant de refuser une collaboration qui aurait pu nous plaire et nous permettre de se la couler douce sur une plage le mois prochain, surtout quand on sait que le moins prochain sera plus creux. Mais je vous conseille plutôt de le faire quand même, n’en acceptez pas plus que vous ne le pouvez, et pas plus que votre communauté ne peut l’accepter sans vous prendre pour un panneau publicitaire.
PERDRE MON AUTHENTICITÉ
Je n’ai jamais accepté de poster un texte qu’on avait écrit pour moi, même contre beaucoup d’argent. Sur mon blog, c’est moi qui écris, sur Instagram, ce sont mes photos et c’est moi qui rédige la légende.
Mais parfois, j’ai accepté d’insérer tant de mots-clés et de liens de telle ou telle façon, j’ai accepté de reposter une story qu’on m’avait envoyée sans même la refaire, j’ai fait une photo de telle façon parce qu’on me l’avait imposé… C’est fini.
Ce qui fait que vous êtes si nombreux à me suivre aujourd’hui, c’est mon authenticité, c’est qui je suis moi. Les marques proposent souvent des textes qui n’ont rien à voir, ne me correspondent pas ou ne me ressemblent pas. Je change, je réécris, je modifie, c’est moi qui décide à la fin. Parce que même si je suis payée pour parler d’une marque, c’est moi qui teste le produit et qui en dis ce que je veux en dire pour que vous vous y retrouviez et que ça vous apporte quelque chose.
Voilà, je crois que ce sont les principales erreurs que j’ai faites, c’est déjà pas mal, vous me direz ! Mais peut-être qu’en les lisant, ça vous évitera de les reproduire, parce qu’au fond je ne suis pas sûre qu’une seule de toutes les influenceuses qui en vivent aujourd’hui puisse dire qu’elle n’a jamais fait aucune de ces erreurs.
Ça n’empêche pas qu’on est là par passion, qu’on aime notre travail, qu’on donne le meilleur de nous et qu’on reste nous-mêmes. Mais on se professionnalise et on doit passer par là pour grandir et devenir meilleures.
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