Pourquoi arrêter les soutiens-gorge ?

J’en avais fait une vidéo complète mais on me pose encore très régulièrement la question donc peut-être que cet article finira de répondre à tout ça… J’ai arrêter de porter des soutiens-gorge novembre 2018, à peu près. Evidemment, c’est mon choix et si vous aimez porter ce type de lingerie, grand bien vous fasse, ça ne regarde que vous !

POURQUOI J'AI ARRÊTÉ ?

Je n’ai jamais vraiment décidé d’arrêter le port de soutiens-gorge, mais ça s’est fait naturellement : je travaillais chez moi toute la journée, j’avais pris l’habitude de ne pas en porter à la maison. Quand j’étais en famille, je n’en portais pas non plus, donc finalement, je n’en portais qu’une fois par semaine, au maximum, quand je voyais une copine ou que je sortais (et que le soir, le temps de sortir puisque le reste du temps, je restais chez moi à travailler). Je me suis rapidement rendue compte du confort extrême que je pouvais ressentir lorsque je n’en portais pas et surtout, de l’inconfort d’un soutien-gorge.

J’entendais depuis des mois déjà, des filles clamer que le no-bra était génial et je ne comprenais pas. Avec ma toute petite poitrine, j’ai toujours été très complexée et je ne me voyais pas sortir sans mon méga push-up jusque là. Mais finalement, j’ai perdu l’habitude à force de ne pas en porter à la maison et je me suis tournée petit à petit vers des brassières en dentelle, qui ne soutenaient rien du tout mais me donnaient l’impression de ne pas être nue sous mon tee-shirt.

De plus en plus, j’ai réduit les soutiens-gorge et privilégié les brassières. Avec ma petite poitrine en plus, aucun problème de regards de la part des autres, c’était même finalement plus joli : mes petits seins dans une jolie brassière plutôt qu’engoncés dans un maxi push-up. Le travail psychologique ne s’est pas fait du jour au lendemain, ce chemin a dû commencer vers la fin de l’été et en novembre, j’ai commencé à sortir de chez moi sans soutien-gorge, de temps en temps. 

En janvier, quand je suis partie pour six mois au bout du monde, je me suis donné le défi de ne pas emmener un seul soutien-gorge. J’ai pris une brassière, histoire de dire (je ne l’ai absolument jamais portée là-bas). Personne ne me connaissait de l’autre côté de la planète et je me fichais du jugement dont je pouvais avoir peur en France. J’ai porté des tee-shirts blancs, on devinait mes tétons, mais finalement c’était naturel et celle qui le remarquait le plus, c’était bien moi.

À mon tour en France, j’ai fait un énorme tri et j’ai jeté ou donné 90% de mes soutiens-gorge. Je savais que j’avais passé le cap et que je ne voudrais pas y revenir, encore moins ces push-up qui m’écrasaient la poitrine pour la faire paraître plus grosse. Et surtout, je ne pouvais plus les mettre pour la plupart (j’y reviens juste après). Depuis, je ne porte plus de soutien-gorge, sauf si vraiment je porte quelque chose de transparent, mais jamais une grosse armature et encore moins du push-up.

QUELS CHANGEMENTS SUR MON CORPS ?

Je ne suis pas médecin et surtout pas là pour faire peur à toutes celles qui choisissent de continuer à en porter, donc je ne vais pas m’attarder sur le coté santé puisque vous pourrez vous renseigner seules à ce sujet. Mais dans l’ensemble, j’avais regardé un peu et je m’étais vite rendue compte de l’impact négatif que le port de soutien-gorge peut avoir sur la poitrine.

Comme je vous l’ai dit, j’ai toujours eu une très petite poitrine, mais avant encore plus. Alors que je portais des soutiens-gorge, je portais un petit bonnet B (bonnet A dans certaines enseignes) et il me complexait beaucoup. Depuis mon arrêt des soutiens-gorge, mes seins ont nettement pris de volume. Ce phénomène s’explique assez simplement puisque les muscles ont dû se développer (les pectoraux sont situés sous les seins) pour supporte le poids (même petit) et ça donne un effet de plus grosse poitrine. 

À mon retour en France, lorsque j’ai dû me débarrasser de mes soutiens-gorge, je me suis rendue compte que la plupart ne m’allait plus parce que mes seins avaient grossi. Alors je n’ai pas cherché plus loin mais je pense qu’aujourd’hui je suis plutôt à un vrai voire grand B. J’ai atteint naturellement le rendu que je cherchais à avoir avec les push-up qui ne faisaient aucun bien à mes seins.

En plus d’avoir grossi, ils sont remontés. Je n’ai jamais vraiment eu de seins tombants puisque trop petits pour que la gravité les attire vers le sol. Mais depuis mon arrêt, mes seins sont beaucoup plus fermes et ronds et bien remontés. Là encore, le muscle a repris son rôle que le soutien-gorge lui avait enlevé. Et finalement, je les aime bien plus comme ça.

Le dernier point, c’est que je n’ai plus jamais mal aux seins. Je vois déjà les filles aux grosses poitrines lever les yeux aux ciel parce que j’ai entendu mille fois « c’est normal, t’as pas de seins ». Alors déjà, si, j’en ai, comme tout le monde. Et oui, même avec une petite poitrine, on peut avoir mal aux seins si on court avec un soutien-gorge mal ajusté ou qu’on monte les escaliers un peu trop vite. Enfin ça, c’était avant. Maintenant, les muscles ont repris leur travail et mon corps s’est habitué, je ne ressens plus jamais de douleur et même si je porte toujours une brassière adaptée durant mes séances de sport, je suis sûre que je pourrais facilement ne pas en porter sans aucune douleur.

et le regard des autres ?

Je sais que c’est l’étape qui fait le plus peur et la question qui revient le plus souvent, et il est temps de briser ces tabous ! Vous n’avez pas pu passer à coté de cette étude récente qui annonce que pour 20% des français, le fait de deviner les tétons d’une femme sous un vêtement est une circonstance atténuante lors d’une agression. Je n’ai pas besoin de vous dire combien ce chiffre m’horrifie et me répugne, mais bref.

En plus de me dégoûter, ce chiffre me choque, pour une simple raison : je n’ai jamais senti de regard insistant sur ma poitrine, même lorsque mes tétons étaient apparents sous un vêtement blanc. Je ne me suis absolument jamais sentie mal à l’aise, ni lorsque je sortais à Paris (j’habitais Place de Clichy pour ceux qui demandent), ni à Angers, ni au Mans ni nulle part dans le monde. Je n’ai jamais croisé qui que ce soit qui s’attarderait plus sur ma poitrine que sur mon visage. 

Alors évidemment, on me répond à chaque fois que c’est normal, je n’ai pas de seins. Très bien mesdames, mais je ne suis pas sûre qu’en dénigrant d’autres femmes, vous arriviez à vous sentir mieux dans votre peau. Sur les réseaux sociaux,90% des fois où j’ai reçu des remarques déplacées concernant mon non-port de soutien-gorge, elles venaient de femmes. 

Avec le temps, je me suis rendue compte d’une chose : les barrières que je me suis fixée ne sont pas réelles. J’ai eu peur que les autres me regardent, mais en réalité, les seins sont naturels et personne n’y prête attention. C’était moi uniquement qui m’étais posé des freins à quelque chose de complètement naturel pour lequel les hommes ne se posent pas autant de questions. Et d’ailleurs, je crois que toutes ces femmes qui ont bloqué sur mes seins sans soutien-gorge ont le même problème : elles ont tellement peur d’être jugées qu’elles jugent les autres pour calmer leurs craintes. 

J’espère avoir répondu à vos questions à ce sujet et si vous avez envie de vous lancer, foncez ! C’est une vraie liberté et surtout : ne vous fixez plus de barrières à cause du regard des autres. J’ai gagné tant de confiance en moi depuis que j’ai arrêté de porter des soutiens-gorge, je vous le souhaite aussi. 

 

Vidéo liée : Un an sans soutien-gorge

En attendant le prochain article, si tu veux en voir plus et recevoir des contenus exclusifs sur les thèmes du voyage, du lifestyle ou du blogging, rejoins la liste VIP. C'est totalement gratuit et tu peux te désabonner en un clic si tu n'es plus intéressé. Promis, il n'y a aucun spam.

merci d’avoir lu tout ça, tu es vraiment extraordinaire !

4 Commentaires

  1. Louane
    3 août 2020 / 14 h 27 min

    Je suis totalement passé au no bra depuis plusieurs mois. Comme toi au début javais peur de ce qu’on pourrait dire mais je suis tellement mieux sans que finalement je m’en fiche c’est une libération

    • enabla
      Auteur / autrice
      3 août 2020 / 15 h 18 min

      Oui, tu as tellement raison ! Et puis on se rend vite compte que personne ne regarde ça, en réalité !

  2. 3 août 2020 / 10 h 07 min

    Hello !
    Super article ! Petit commentaire car avant dernier paragraphe tu as oublié un R :  » Et d’ailleurs, je cRois que toutes ces femmes qui ont bloqué sur mes seins sans soutien-gorge ont le même problème : elles ont tellement peur d’être jugées qu’elles jugent les autres pour calmer leurs craintes.  »
    Bisous

    • enabla
      Auteur / autrice
      3 août 2020 / 15 h 19 min

      Merci ! Un jour il faudra que je pense à me relire au moins une fois avant de publier un article ahah

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.