Quelques heures avec les éléphants…

Hello !

Vous l’avez peut-être suivi, j’adore les éléphants, ce sont des animaux qui me fascinent par leur grande intelligence et parce qu’ils sont majestueux. J’ai toujours rêvé d’en voir en vrai, mais il était hors de question que je fasse une balade sur leur dos ou que je cautionne un quelconque abus envers eux, même pour mon plus grand bonheur. Le leur avant le mien.

Alors j’ai cherché un sanctuaire, un endroit où ils sont heureux et vivent en paix, dans leur habitat naturel, où on ne les embête pas. J’ai d’abord voulu passer deux jours dans celui de Chiang Mai, mais je m’y suis prise trop tard pour la réservation et j’ai fini par découvrir qu’il y en avait un à Phuket. On a changé le plan, on a rayé Chiang Mai de notre programme et on a passé six jours à Phuket pour être sûrs de pouvoir s’y rendre.

En arrivant à Phuket, on a vite vu que beaucoup de centres s’annoncent comme « sanctuaires » mais proposent des promenades à dos d’éléphant, des baignades avec les éléphants ou encore des photos à coté d’eux pendant des heures. Le problème, c’est que beaucoup de touristes ne sont pas informés et ne se rendent pas compte que pour arriver à faire une telle chose près de ces animaux, on a dû les maltraiter et les dresser. Ils ne sont pas en liberté, ils sont utilisés pour le tourisme.

Lorsque nous sommes arrivés au sanctuaire, nous avons pris des 4×4 qui nous ont emmenés au milieu du sanctuaire (30ha dédiés aux éléphants) et nous avons d’abord visionné un reportage sur le tourisme et les éléphants, les violences qu’ils subissent pour qu’on puisse les regarder peindre, danser ou marcher sur deux pattes dans les cirques, la torture qu’ils endurent pour qu’on puisse profiter de 30 min sur leur dos… Ça m’a mis les larmes aux yeux, vraiment ça m’a fait du mal de voir tant de souffrance dans leurs yeux.

Puis on nous a expliqué l’histoire de ce sanctuaire et on nous a surtout donné les consignes avant d’aller nous promener parmi le parc : on n’approche pas un éléphant à moins de six mètres, il est le roi et on n’empiète pas sur son territoire, on reste toujours visible pour eux (ils ne voient ni en bas ni en haut, ni derrière ni devant et seulement à 10% de chaque coté), si l’éléphant vient vers nous, on peut le laisser faire mais on ne le touche pas. Si on veut lui donner à manger, on attend qu’il vienne réclamer et on ne le touche pas plus non plus, c’est lui qui décide, on ne passe pas dix minutes à le caresser, on ne l’embête pas.

Déjà, à ce moment, j’étais contente, heureuse de savoir que les éléphants qu’on verrait avaient été sauvés de la torture et qu’ici, ils étaient les rois et qu’on ne pourrait pas leur faire de mal. Puis on a enfilé des bottes et c’était parti pour une bonne heure de promenade à travers le parc.

Certains mangent des feuilles d’ananas, d’autres se roulent dans la boue puis dans l’eau, une autre encore se prélasse au soleil, deux autres se font des câlins… C’était magique de les voir et de partager ces moments de vie avec eux, de loin, sans les déranger. Une guide nous racontait l’histoire de chaque éléphant, son prénom, son âge, c’était très intéressant.

Une fois la promenade finie, on est remontés au restaurant et on a pu y retrouver quelques éléphants qui avaient bien compris que c’était l’heure de manger. Ils s’approchent alors de la barrière et on nous a donné des fruits pour leur proposer (uniquement sur demande, toujours). C’était fou de les voir d’aussi près, de les toucher, de voir leurs grands yeux et de partager cet instant de magie.

Je profite de cet article pour vous parler du tourisme éthique et de faire attention aux animaux que vous voyez en voyage. C’est important de penser à eux plus qu’à vos cinq minutes de bonheur. Une promenade à dos d’éléphant, un animal qui danse ou qui peint, un bain avec des éléphanteaux, ce n’est pas les voir dans leur état naturel. Pensez vraiment à ça avant de réserver une journée dans un parc, tous ne sont pas respectueux des animaux.

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