Je vous retrouve avec un article un peu humeurs aujourd’hui, parce que j’en ressens le besoin. J’ai envie de parler avec vous, d’échanger et de partager un peu plus ce que j’ai au fond du coeur. J’en ai parlé un peu sur Instagram, les plus assidus sauront déjà de quoi je parle. Je suis en thérapie depuis quelques années et je travaille sur moi pour apprendre à aller mieux. Apprendre à faire le deuil de cette vie que je n’aurai jamais, mais celle dont je rêvais depuis toute petite.
Pourquoi faire le deuil ?
Parce que cette vie n’existe pas et n’existera jamais, donc je dois apprendre à vivre sans et accepter qu’elle ne sera jamais celle dont je rêvais. Elle ne sera pas forcément moins bien, mais juste différente. Ça ne veut pas dire que je ne serai jamais heureuse, pas du tout même. Mais ça veut dire que ce que je pensais vivre, ce n’est pas arrivé comme je l’avais prévu et tant pis. Faire le deuil, c’est accepter justement que cette vie n’existe pas et vivre bien malgré ça.
Le deuil n’est pas une chose facile à faire et ça demande beaucoup de temps, de passer par plusieurs étapes plus ou moins difficiles. L’acceptation est selon moi la plus difficile. Je suis en plein dedans et j’écris aujourd’hui cet article parce que j’espère qu’il m’aidera à avancer sur cette étape. Parce qu’elle est incroyablement longue et que ne pas en voir le bout, c’est pesant.
Mais quelle vie alors ?
Je vous dis que je fais le deuil d’une vie que je n’aurai jamais, mais de quelle vie on parle ? J’en ai déjà souvent parlé, j’ai toujours eu ma vie parfaite en tête, depuis toujours. Et mon problème, c’est que je n’avais jamais envisagé que cette vie n’arrive jamais. Jusqu’à ce que l’échéance passe. J’étais sûre d’être capable de réaliser mes rêves parce que je mettais tout en oeuvre pour que ce soit le cas, mais j’avais oublié un détail : je peux gérer ce qui est de mon ressort, mais je ne peux pas gérer les autres, leurs envies et leurs sentiments.
Dans mon plan de vie, je devais être mariée avant 25 ans, avoir même déjà un premier enfant ou être enceinte. Et en tout cas, je devais avoir tous mes enfants avant 30 ans. Ce n’est pas du tout l’idéal de vie de la majorité des gens, mais c’était le mien. Et évidemment, ce ne sera jamais le cas. Les 25 ans sont passés depuis un moment maintenant, donc je sais que c’est trop tard. Depuis deux ans, j’apprends à faire mon deuil de cette vie et c’est compliqué. Le covid a arrêté beaucoup de vies, pas seulement la mienne, mais il a retardé pas mal de choses de mon coté aussi et ça complique encore plus ce qui se passe dans ma tête.
Alors comment on fait son deuil ?
Si j’avais la bonne recette, promis, je la partagerais ! Malheureusement, c’est bien plus compliqué que ça. Parce qu’il y a ce que tout le monde dit et pense : que je suis jeune, que j’ai le temps, que c’est pas si grave, que ça va arriver, que je dois moins me prendre la tête. Evidemment, ces mots n’arrangent absolument rien. Ça fait même plus de mal qu’autre chose.
Ça arrivera, sûrement, mais pas avant 25 ans. J’en ai presque 27 ! Je sais que c’est trop tard, c’est tout. Je travaille beaucoup sur moi, j’essaie de comprendre pourquoi c’est si important pour moi, ça soulève beaucoup de choses, c’est une étape compliquée, mais nécessaire pour accepter. Je suis accompagnée, suivie et heureusement. Je n’aurais jamais pu faire ça seule.
Il y a aussi cette pression que je mets sur les épaules de mon entourage, involontairement. Je ne veux surtout pas le faire mais je ne contrôle pas tout et je sais que c’est un poids sur les épaules des gens qui m’entourent, autant que sur les miennes. Et c’est compliqué, parce qu’avec la culpabilité de ne pas avoir cette vie, s’ajoute la culpabilité de l’imposer aux autres.
Tu n'es pas seule !
Cet article, je l’écrit pour moi, parce que je sais qu’il m’aidera à faire mon deuil et à avancer. Mais aussi pour toi, parce que derrière ton écran, tu ressens peut-être la même chose et que tu te sens extrêmement seule. Tu ne l’es pas, alors je t’envoie tout mon courage et j’espère que ces quelques mots t’aideront et te feront du bien.
Prends soin de toi, laisse toi le temps, c’est long, compliqué, difficile. Accepte de souffrir, de prendre du temps, d’en avoir besoin, accepte les retours en arrière, savoure les avancées… Et je te souhaite sincèrement de trouver ton bonheur, le plus tôt possible et au plus proche possible de ce dont tu rêvais.
4 Commentaires
Bonjour, merci pour ce texte, qui me correspond. J’avais les même envies que toi pour mes 25 ans. Puis j’ai repoussé l’échéance chaque année. Mais à 31 ans, je ne vois plus les choses de la même façon. Je dois faire le deuil de cette vie que je n’ai pas pu construire et que je désirais tant.
Le week-end a été long et difficile car j’ai dû évacuer toute cette tristesse au fond de moi que je cachais depuis bien trop longtemps.
Aujourd’hui ça va mieux, mais je sais que ma vie ne sera jamais telle que je l’avais imaginée. Dans 15 jours, je vais réaliser un de mes plus grands rêves, mais malheureusement, la personne qui m’accompagne n’est pas celle avec qui j’aurais voulu vivre cette expérience. Mais c’est une amie que j’adore. Alors il faut quand même rester positif, car il y a quand même de belles choses qui se présentent à nous.
Bon courage …
Auteur / autrice
Je t’envoie tout mon amour et mon soutien, j’espère que les choses s’apaiseront petit à petit.
Prends bien soin de toi et profite de ce rêve !
J’espère que tu trouveras ton bonheur, et que tu auras ce que tu désires, même avec du retard.
Courage Albane, tu n’es pas seule non plus ❤
Auteur / autrice
Merci beaucoup ma biche !