On m’a diagnostiqué un SPT

hello

Parlons santé mentale. Vous le savez déjà, je suis suivie en thérapie depuis quelques temps et récemment, après des années, on m’a diagnostiquée. J’ai rencontré un psychiatre que je n’avais jamais vu en consultation et il a enfin posé des mots. Syndrome post-traumatique. Evidemment, le fait d’être diagnostiquée ne règle pas tout, mais c’est un soulagement de savoir ce que c’est et de trouver plus facilement des solutions pour aller mieux. C’est toujours plus simple de soigner des maux quand on sait d’où ils viennent.

Je n’aurais jamais pensé qu’on me diagnostiquerait un SPT. D’ailleurs, je ne m’étais jamais renseignée là-dessus, je ne savais même pas vraiment ce que c’était. Alors je me dis que le fait d’en parler un peu pourra peut-être aider certains d’entre vous qui vivraient la même chose. Attention, je ne dis pas que vous devez vous auto-diagnostiquer ! Mais si vous vous reconnaissez, peut-être que vous devriez consulter pour en discuter.

Ça prend du temps

Je crois que c’est pour ça que je n’aurais jamais pensé être en plein syndrome post-traumatique. Parce que mon traumatisme est vieux aujourd’hui, il a plus de cinq ans. Mais finalement, c’est apparement le premier critère du SPT : le temps de latence. Il paraît que c’est souvent différé de plus de six mois. Je crois que j’ai eu besoin de plus de temps, mais je suis en plein dedans !

Le syndrome de répétition

Ça fait peur comme ça, mais c’est simplement le fait de revivre la (ou les) scène(s) régulièrement. Je dors mal la nuit et je fais régulièrement des cauchemars dans lesquels je vis et revis ce traumatisme. Ce ne sont pas toujours des rêves du traumatisme en lui-même, parfois simplement mon cerveau qui invente de nouvelles scènes similaires et ressemblantes… mais toujours en rapport avec ce que j’ai vécu. Je me réveille souvent en panique, en sueur, en pleurs, en criant… Bref, c’est pas super fun comme truc, ce syndrome de répétition.

Les crises d'angoisse

Je sais, c’est la mode sur les réseaux. Donc quand on en parle, on donne l’impression d’être juste une influenceuse de plus. Mais je vous jure, j’en fais vraiment. Celles qui bloquent tout, durant lesquelles je ne sais plus quoi faire. J’ai juste envie de me mettre en boule sous la couette, mais même quand je le fais, ça ne m’aide pas. Du tout. J’ai du mal à parler, du mal à respirer, je pleure, je tremble, j’ai mal au ventre, peur de tout. Bref, des crises d’angoisse qui me terrassent. 

La peur de ce qui m'entoure

Ou pas vraiment de ce qui m’entoure mais de ce qui pourrait m’entourer. J’ai peur de revivre ce que j’ai vécu, j’ai peur des blagues qui pourraient être faites en rapport avec mon traumatisme, j’ai peur de croiser quelqu’un qui pourrait m’y ramener, de passer dans un endroit qui pourrait me rappeler ces moments… Bref, je me renferme et je vois de moins en mois de personnes, je sors de moins en moins de chez moi. Il m’a fallu du temps pour comprendre ça. Il a fallu qu’un psychiatre me parle de ce symptôme pour que je réalise que j’étais en plein dedans !

L'arrivée de la dépression

Ce n’est pas automatique après un SPT, mais ça arrive. Et je suis en plein dedans. Je l’avais déjà vécu, je sais ce que c’est. Je sais combien c’est dur et cette fois, j’ai décidé de ne pas rester seule et de me faire aider. Encore plus.  Je vous en parlerai un peu plus, un jour. En attendant, si vous vous reconnaissez dans ce que j’écris, s’il vous plaît, ne restez pas seul(e). Prenez soin de vous, c’est trop important. Et promis, la vie vaut la peine d’être vécue !

merci d’avoir lu tout ça, tu es vraiment extraordinaire !

4 Commentaires

  1. Coralie
    28 juin 2021 / 10 h 29 min

    J’aimerais ajouter qu’il est possible de guérir du SPT. Et rapidement si besoin notamment grâce aux thérapies brèves comme les TCC (idéale pour la dépression) et la thérapie EMDR (la plus préconisée dans le cadre d’un syndrome de stress post traumatique, de psychotrauma.) Le mieux reste d’allier les approches pour guérir vite et bien.

    Courage Albane, et courage à toutes les personnes qui vivent avec ce syndrome. Vous êtes forts et fortes, vous allez vous en sortir. ♡♡

    • enabla
      Auteur / autrice
      28 juin 2021 / 11 h 35 min

      Merci ma biche, je vais commencer bientôt une thérapie EMDR en parallèle de ce que je fais déjà, mais on m’a recommandé d’attendre d’aller mieux pour me lancer. Donc j’attends un peu, mais je pense que j’en parlerai quand j’aurai plus de recul.
      Merci Coralie, prends soin de toi ❤️

      • Anne-sophie
        28 juin 2021 / 12 h 23 min

        Coucou,
        Je me permet de timidement laisser ce commentaire, j’ai fait une thérapie d’EMDR suite à un choc post traumatique (un incendie chez moi ou j’étais avec les enfants dont je m’occupais – tout le monde va bien) et honnêtement a la fois l’EMDR est incroyable, cette méthode m’a permis d’avancer sur énormément de points (y compris des traumas plus anciens avant l’incendie) et aujourd’hui je suis vraiment plus confiante dans mes émotions et mes gestions des situations de crises, mais si en ce qui me.concerne de chaque séance s’en est suivi 1 ou 2 jours très difficiles émotionnellement à chaque fois (soit bcp de colère, soit de la tristesse intense, soit au contraire une surmotivation étrange ect …) , chaque individu réagit évidemment différemment c’est toute notre force et singularité mais je trouve important de le savoir que cela impacte vraiment la vie quotidienne, mais pour une belle finalité vraiment ! Il y aura toujours du travail mais ton quotidien devient quand même plus léger !
        Je suppose que tu as des coordonnées mais si besoin j’habite à Angers et je peux te donner le contact de la personne qui m’a fait cet accompagnement si tu as besoin !

        Belle journée !

        • enabla
          Auteur / autrice
          29 juin 2021 / 13 h 48 min

          Merci beaucoup pour ton retour. On m’a donné des coordonnées déjà, mais justement, je dois encore attendre d’aller mieux parce que l’EMDR est une méthode très invasive qui peut rendre encore plus mal à très court terme et c’est trop tôt pour moi, selon le médecin. Donc j’attends le feu vert et je commencerai. Je pense que je vous en parlerai dans tous les cas.

          J’espère que tu vas mieux !

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