J’arrête Instagram ?

Avant qu’on ne m’accuse de putaclic, la réponse est non, je n’arrête pas. Mais la question revient beaucoup en ce moment, donc je viens vous en dire plus. Je vous ai posté il y a quelques temps des stories à ce sujet et j’ai reçu énormément de questions. Je me suis dit qu’il était plus simple d’en faire un article qui reste.

Depuis mai 2018, je me suis lancée à 100% dans la création de contenu, je suis blogueuse, instagrammeuse, influenceuse… vous l’appelez comme vous voulez ! Vivre de ma création de contenu, ça demande beaucoup de travail et ça donne pas mal de stress : les factures ne sont pas toujours payées à temps, certains mois sont plus conséquents que d’autres… Je ne vais pas vous mentir, ce n’est pas simple tous les jours.

Je ne dis pas que c’est un métier difficile, je me lève chaque matin avec l’envie de travailler, j’ai mis longtemps à réellement comprendre que c’était mon travail et pas ma passion d’ailleurs, j’ai eu du mal à séparer les deux. Bref, c’était deux ans et demi absolument incroyables, il faut le dire.

Depuis quelques temps, de plus en plus de gens se lancent dans ce métier, pas toujours pour les mêmes raisons que les miennes. J’ai vu les choses changer en huit ans, forcément. Je ne crache sur personne, tout le monde a ses raisons et ses convictions, c’est très bien comme ça.

Mais il faut être honnête, c’est un métier dans lequel on peut facilement gagner beaucoup d’argent si on laisse de coté ses valeurs et qu’on regarde plus à la rémunération du partenariat qu’à la qualité du produit. Les marques sont nombreuses à nous contacter et on peut facilement et rapidement tomber dans un tourbillon incroyable.

Je pense honnêtement que je pourrais être millionnaire si j’avais accepté toutes les propositions qu’on m’a faites, et notamment tout le dropshipping. Evidemment, ça ne correspond pas à mes valeurs donc je refuse.

Comme tout entrepreneur, la crise Covid-19 a eu de l’impact sur mes revenus, ça m’a permis de tout remettre en question et de me demander où je voulais réellement aller. Depuis un an, je me suis lancée dans la formation et j’ai même monté ma boîte de communication il y a quelques mois. J’ai donc finalement trois métiers en un et il faut concilier le tout.

J’ai pris le temps de me demander lequel je voulais faire passer en premier et sur lequel je voulais vraiment me développer. Evidemment, Laiko passe avant le reste, c’est mon bébé et il le sera toujours. La formation me plaît énormément aussi et je veux continuer de me développer là-dedans et apporter encore plus de connaissances à encore plus de gens.

Mais à coté de ça, j’aime toujours autant créer du contenu. J’aime discuter avec vous sur les réseaux, j’aime partager mes bons plans, mon quotidien. J’aime finalement ce que j’ai toujours aimé et ce pourquoi j’ai commencé. Et je vous ai fait part de mon envie de réduire la place que prend mon métier de créatrice de contenu dans mon quotidien professionnel.

Évidemment, ça a suscité des réactions, certains ont eu peur que j’arrête tout et que je vous abandonne. Ce n’est pas prévu pour tout de suite, mais je ne peux pas vous mentir, ça arrivera un jour ! Pour le moment, j’ai encore envie de partager, de discuter avec vous, mais je ne veux plus attendre après les partenariats pour gagner ma vie.

Je ne veux plus paniquer parce qu’un nouveau mois arrive sans partenariat, me demander si je vais tenir, me dire que je dois absolument trouver quelque chose ou pire : finir par accepter quelque chose pour lequel je ne suis pas rémunérée à ma juste valeur juste parce que j’ai besoin de quelques centaines d’euros en plus pour finir le mois. J’ai eu le cas une fois, je n’ai pas eu le choix et j’ai pris la décision à ce moment-là de développer d’autres choses à coté pour ne plus être obligée de courir après l’argent sur mes réseaux.

Quand on est créateur de contenu, on a des mois très bien rémunérés, où il y a beaucoup de partenariats (avant Noël, au mois de septembre pour la rentrée…) et d’autres bien plus calmes (l’été principalement). Evidemment, Il faut s’organiser et économiser les mois mieux rémunérés, mais c’est beaucoup de stress et je ne veux plus autant de stress.

Dans mon activité de formatrice comme dans celle de directrice générale, j’ai un salaire beaucoup plus régulier et je peux donc me permettre de refuser plus de choses qui ne m’intéressent pas ou ne me semblent pas rémunérées à ma valeur et ne garder que les marques qui me plaisent le plus et me correspondent le plus.

Finalement, je ne lâche pas la création de contenu, je choisis seulement de revenir aux bases, comme en 2012 lorsque j’ai commencé, de ne parler que de ce qui me plaît, de partager mon quotidien, mes bons plans, que j’ai acheté ou non, d’échanger avec vous.

Les choses ont beaucoup changé, vous n’êtes plus autant sur Instagram, vous ne passez plus autant de temps sur les blogs, vous n’avez pas le temps (ou l’envie) de discuter autant et je reçois beaucoup moins de messages privés. C’est normal, vos vies sont plus remplies que lorsque vous étiez étudiants et vos envies ne sont plus les mêmes. J’ai donc moins de temps à y consacrer aussi, puisque j’ai beaucoup moins de messages qu’il y a deux ou trois ans, donc plus de temps pour d’autres choses.

La réponse finale, c’est non, je n’arrête pas Instagram, je n’arrête pas la création de contenu, je n’arrête pas le blog. J’arrête seulement de me prendre la tête, je reviens plus à ce que je faisais au départ, peu importe le nombre d’abonnés, de likes, de commentaires, de messages, je le fais pour ceux qui restent, qui prennent encore un peu de temps pour moi et qui aiment encore ce que je fais.

Mon but n’a jamais été d’avoir beaucoup d’abonnés, mon but a toujours été de partager avec vous, de vous apporter, de vous faire sourire, de vous faciliter la vie avec des petits conseils et astuces au quotidien… C’est tout ce que je veux et tant que j’aide encore une personne, je continuerai !