Le bilan de la moitié de l’année

2020 s’annonce probablement comme l’année la plus folle professionnellement de mon coté. Tout aurait été encore plus dingue si la Covid-19 n’avait pas pointé le bout de son nez, mais c’est déjà incroyable et je suis tellement reconnaissante de vivre et créer tout ça ! 

En début d’année, je ne sais pas si vous vous souvenez, j’en avais parlé en story sur Instagram, j’ai eu deux rendez-vous dans la même semaine : le premier pour signer un contrat de formatrice dans l’école MBway Angers pour donner des cours à des étudiants en bac +3 et bac +4 ; et le second était un entretien d’embauche pour prendre une stagiaire avec moi durant un mois, elle devait m’aider à développer encore plus le pôle formation sur mon blog et m’assister pour toutes les tâches quotidiennes. J’adore enseigner, apporter mes connaissances et les partager, donc ces deux nouvelles étaient incroyables.

Évidemment, rien ne s’est passé comme prévu ! Marine (ma stagiaire) a dû annuler son stage qui tombait pendant le confinement, il n’était ni reporté ni faisable en télé-travail (refus de son école) donc ce contrat s’annulait et j’étais forcément super déçue. Mais j’envisage de remettre ça l’année prochaine, je pense ! Pour ce qui est des interventions dans l’école, ça c’est resté, mais à distance, en visio. Donner des cours à une trentaine d’étudiants qu’on ne connaît absolument pas derrière un ordinateur, alors que personne n’allume ni sa caméra, ni son micro, c’est un sacré challenge. Dites-vous qu’en tout, j’ai donné plus de 70h de cours à environ 45 étudiants et que je dois être capable d’en reconnaître trois et de donner leur nom si je les croise dans la rue !

Ça m’a poussée à sortir de ma zone de confort, parce que c’était vraiment difficile, surtout psychologiquement. Mais je me suis accrochée, c’était une superbe expérience ! Je viens de re-signer pour l’année prochaine, cette fois ce sera tranquille si je suis en face d’une classe, j’ai hâte. 

Pendant le confinement, j’ai aussi fait énormément de lives : sur mon compte insta pour parler cuisine et faire des recettes avec ma copine Charline, j’ai réalisé deux lives avec Kolsquare, l’un dédié aux blogueuses, l’autre aux marques, j’en ai encore fait un avec une agence de comm pour des professionnels, puis un autre pour des jeunes entrepreneurs avec la CCI, j’ai répondu à plusieurs interviews… Ce pôle de formations s’est complètement développé et c’était absolument génial parce que j’adore ça !

Sinon, j’ai sorti mes presets lightroom aussi, durant le confinement, ça a été un vrai succès, je suis super contente que ça vous ait autant plu et que vous continuiez de les acheter régulièrement comme ça. Je ne voulais pas faire comme tout le monde, j’ai trop souvent vu des presets arriver dans la boîte mail avec aucune info : comment on les télécharge ? comment on les importe ? comment fonctionne lightroom ?  Du coup, j’ai fait mieux que ça, j’ai écrit un guide complet d’une vingtaine de pages qui répond à tout ça et qui est envoyé en même temps que les presets lors de votre achat. Si ça vous intéresse, c’est juste ici. 

Et puis histoire d’entrer un peu plus dans le vif du sujet et de parler du confinement, je dois le dire, ça n’a pas été très simple. Ça a commencé par la peur : de ne pas s’en sortir, de ne plus gagner d’argent, de ne pas pouvoir payer mes charges des mois précédents,  de voir tous mes contrats s’annuler ou se repousser au fur et à mesure, de parfois ouvrir ma boîte mail et de rafraîchir en vain pour n’avoir que 3 ou 4 mails par jour… Tous les questionnements lorsque j’ai compris que je ne faisais pas partie du plan d’aides de l’état et que je ne toucherai pas les 1500€, les remises en question, je me suis demandé quel était l’avenir de mon métier et d’Enabla, si je devais tout abandonner et chercher quelque chose de plus stable, mais en même temps, comment trouver en cette période ? et je n’ai pas le droit au chômage moi ? et les aides non plus ? comment je vais m’en sortir ?

Il y a eu toutes ces questions, toutes ces angoisses et j’ai travaillé deux fois plus, à m’en rendre complètement malade, pour essayer de m’en sortir. Tout ça pour rien de plus, parce que travailler plus, ça veut dire créer et produire plus, mais plus de contenu pour vous, c’est génial, mais ça n’apporte pas un centime de plus. Parce que je ne suis pas payée au contenu, ni à l’heure passée, ni à rien du tout s’il n’y a plus de partenariat avec les marques. Donc j’ai tout donné, je ne dormais plus pour vous proposer énormément de contenu, vous divertir et vous faire passer un bon confinement et moi, je voyais mes sous s’envoler à vue d’oeil et je me demandais comment j’allais m’en sortir…

Le mois de mars et avril, ça allait puisque j’étais payée des dossiers précédents, mais en mai, ça a piqué ! Juin a permis de remonter la pente, mais comment vous dire que le deuxième trimestre 2020 a été sacrément compliqué et que je n’ai même pas gagné ce qui m’aurait permis de payer mon loyer, donc j’ai eu quelques inquiétudes. Et là, l’été est toujours la pire période, la période creuse, donc j’ai envie de dire vivement septembre et je vais essayer de m’en sortir les deux prochains mois en espérant que quelques contrats frappent à ma porte quand même ! 

Mais à coté de ça, de nouveaux projets sont nés. Non, je ne vais pas craquer et vous en parler tout de suite. Mais ce confinement a donné naissance à de nouvelles idées et le plus gros projet de l’année et probablement de ma vie (en tout cas jusqu’à maintenant) arrive en septembre, si tout va bien. Depuis avril, ça me demande énormément de travail, de temps, j’en rêve la nuit, je m’arrache les cheveux quand tout ne va pas comme prévu, je tombe de fatigue parfois, je suis surexcitée par l’avancée d’autres fois, je suis stressée souvent… J’ai tellement hâte de vous en dire plus !